Les Oasis du Sud Marocain
Les Oasis du Maroc recèle, non seulement des trésors de biodiversité et de geodiversité, mais également une civilisation millénaire de l'aride qui possède encore un savoir-faire parfaitement en phase avec les normes, dites aujourd'hui, de développement durable. En effet, les systèmes de production oasiens ont permis aux populations locales de se maintenir, voire de s'épanouir, dans des milieux naturels extrêmement fragiles. Parmi les marqueurs les plus signifiants de la bonne santé oasienne, le palmier dattier est certainement l'élément structurant de l'espace, de la société, de la société e de la production des ressources, ainsi que le facteur majeur de l'adaptation a climat.
Le dattier contribue variablement à la formation des revenus agricoles pour un million d'habitants à hauteur de 20 à 60 %. Il constitue le support d'une activité commerciale importante entre le Sud et le Nord d pays et participe à la création de l'emploi et à la stabilisation des populations.
La production dattière de la zone de la RBOSM s'élève, en année normale, à prés de 90.000 tonnes, constituant ainsi l'essentiel de la production nationale.
En plus de la diversité génétique exceptionnelle du dattier régional, les cultures associées présentes une richesse biologique et économique des plus appréciables (amandier, céréales, luzerne, henné, rosier, autres plantes aromatiques et médicinales .)
La zone est également le berceau de la race ovine D'man, la plus prolifique de toutes, de la chèvre Dra, et du bovin Tidili, qui contribuent notablement à la satisfaction des besoins des populations en viandes rouges et en produits laitiers.
les systèmes de gestion traditionnelle des ressources vont de pair avec les structures sociales et culturelles basées sur une solidarité agissante dans l'élaboration des infrastructures et notamment pour l'exploitation et la mobilisation des ressources en eau ( Khettaras).
Le patrimoine productif et le mode de vie, hautement adaptés, des oasis sont néanmoins menacée de disparition sous l'effet des facteurs agressifs de l'environnement, autant physique que humain: succession de périodes sèches, maladie de bayoud, invasion acridienne, extension du tissu urbain moderne et des activités corollaires, salinité des eaux et des sol, diverses formes de désertification...les 2/3 du patrimoine phoenicicole ont été perdu au cours du 20ème siècle.
Une stratégie globale pour la sauvegarde s'est alors imposée. Elle a mobilisé des différents acteurs du développement régional, les services techniques, les universités et instituts de recherche ... et pris en compte l'opinion de tous les intéressés. la maîtrise d'ouvre et la supervision en ont été assurées par le Ministère de l'Agriculture, du Développement Rural et des eaux et Forêts, en partenariat scientifique et procédural avec le Comité National Marocain du MAB.