dimanche 26 octobre 2014

5eme Édition du Salon des Dattes




Le Salon International des dattes , Erfoud du 30 octobre au 2 novembre
"L'Eau source de vie de nos oasis, pour une gestion durable"

biginstu


Le Salon International des dattes au Maroc trouve ses origines dans la foire des dattes du Tafilalet.
Cette foire instituée par Dahir en 1940 a bénéficié en 1957 de la visite de SA MAJESTE LE ROI MOHAMED V.

C’est en 2010, à l’occasion de sa 70ème édition que SA MAJESTE LE ROI MOHAMED VI QUE DIEU LE GLORIFIEdonna ses hautes directives pour qu’elle soit transformée en 1ère édition du Salon International des Dattes. Ainsi, le salon est devenu un espace privilégié pour mettre en exergue l’agriculture phoenicicole, ses enjeux et ses défis et par là répondre à la nécessité de développer tous les sous-secteurs liés à l’écosystème oasien.

L’édition 2011 du Salon International des Dattes a été marquée par la visite de SA MAJESTE LE ROI MOHAMMED VI QUE DIEU L’ASSISTE. Cette visite a honoré la région, le salon et les exposants. Elle a donné une grande impulsion aux différentes activités agricoles des oasis et en particulier le palmier dattier, pilier de l’agriculture dans ces zones fragiles, et source de revenu importante pour les agriculteurs de cette région.

Cette visite est venue concrétiser   l’importance donnée par SA MAJESTE LE ROI MOHAMMED VI QUE DIEU LE GLORIFIE à ces zones  fragiles et pour consolider les importants projets  inaugurés lors des visites royales dans la zone.

Le Plan Maroc Vert a également réservé une place de choix au développement de la filière phoenicicole, ainsi un important programme de restauration et de restructuration des palmeraies marocaines a été mis en œuvre, il porte notamment sur la plantation de 1,4 million de palmiers à l'horizon 2014 et 3 millions à l'horizon 2020.

Le Salon International des Dattes du Maroc est pour cela, une plateforme de communication exceptionnelle pour la promotion de la datte marocaine.



------------------------------ Pour plus d'information consulter le site : sidattes.ma

dimanche 19 octobre 2014

L'appel des Oasis.

Entretien avec Mohamed Oudor,Président du Conseil municipal de Fam El Hisn et défenseur chevronné des oasis.

1-Mr Oudor, parlez-nous de l'oasis Tanzida, entre hier et aujourd’hui ?

Pendant longtemps Tanzida fut une oasis pied dans l’eau. En effet cette oasis créé sur les berges de l’ouedTamanart avait cette particularité d’abriter en son sein, au beau milieu de l’oued, un lac permanent d’où les palmiers dattiers et autres arbres puisaient directement la ressource dont ils avaient besoin.
Avec la succession des années de sècheresse, le lac s’est asséché et commence alors le long processus d’agoniede l’oasis, pour aboutir à son état actuel de dépérissement.
Sur le plan historique, Tanzida remonterait à l’époque almoravide dont la forteresse Tachoukalt, située à 2 kms au Sud-Est de Tanzida, constitue le témoignage encore vivant du passage par ce haut lieu de l’histoire par des AlmoravidesTanzida constitue, de ce fait, un espace d’identification historique et social.
Sur le plan agricole, l’oasis de Tanzida abrite les meilleures variétés de palmiers dattiers : BoufegousBouserkriet Jihel. La réputation de ses dattes va bien au-delà des frontières de la Commune et de la région avoisinante.

2- L'oasis de Tanzida n'est pas un cas isolé, d’autres en sont touchées de plein fouet par ces variationsclimatiques, que s'est-il exactement passé pour que nos oasis se trouvent dans cet état de délabrement,d’abandon voire d’agonie ?
En effet, depuis plusieurs décennies déjà, les oasis marocaines souffrent de plusieurs mutations néfastes, aux rythmes de plus en plus accélérés, qui se sont traduites par une dégradation manifeste et dangereuse de cet écosystème particulier.
Cette dégradation, due en particulier au changement climatique, est aggravée par une pression démographique et urbaine, d’une part, et par un comportement irresponsable de l’Homme, d’autre part. Cette dégradation s’est traduite par :
La perte de 40% de la surface végétale pour plusieurs oasis du sud marocain,
Le tarissement de plus de 50% des khettaras du Maroc,
La réduction de 20% au moins des superficies céréalières et baisse de 40% de la production des dattes,
Le dépérissement, à cause du Bayoud, des 2/3 du patrimoine phoenicole de certaines zones du territoire oasien,
L’abandon de plusieurs Ksours, chefs d’œuvres architecturaux, ou leur invasion anarchique par le béton,

  
Ces photos aériennes de certaines oasis de la région se passent de tout commentaire.


3-Est-ce la faute uniquement au climat ou bien l'homme a aussi sa part de responsabilité ? Et comment réagit la population locale à ce phénomène ?
Comme indiqué dans la réponse précédente la dégradation aujourd’hui des oasis est la résultante de l’action, volontairement ou non, du comportement de l’homme, accentuée par le changement climatique.
Mais l’action de l’homme est particulièrement blâmable dans ce sens qu’il est à l’origine, pour une grande part,du réchauffement climatique, phénomène identifié par Jean Batiste Fourier depuis 1824 !
Depuis lors, malgré une prise de conscience planétaire de ce phénomène, les multiples sommets, conférences et colloques internationaux n’ont pas réussi à endiguer le phénomène, même pas à en atténuer un tant soit peu l’impact.
Au niveau des oasis, la population vit les sècheresses successives sans trop comprendre les mécanismes qui sontà leur origine. Leurs conditions de vie précaires prennent le dessus sur les questions de préservation de l’environnement. Aussi le fatalisme joue plein son rôle.  
L’implication des populations dans toute stratégie d’atténuation et d’adaptation passera nécessairement par des actions intensives et ciblées de sensibilisation.  

4-Quelles actions urgentes concrètes préconisez-vous, sinon celles qui vous semblent prioritaires dans ce contexte ?
Dans la mesure où les oasis, territoires non émetteurs de gaz à effet de serren’ont aucun moyen d’agir au niveau des pays industrialisés seuls responsables du phénomène, au moins, deux trains de mesures sont à entreprendre par nos gouvernants en faveur de ces territoires : des mesures d’atténuation et des mesures d’adaptation.
En effet, il faut atténuer l’impact négatif des catastrophes «naturelles» (sécheresses prolongées, inondations, incendies des forêts, …), tout en mettant en place des stratégies volontaristes d’adaptation : mobilisation de la ressource en eau de surface pour régénérer les nappes phréatiques taries ou en voie de l’être, utilisation intensives des énergies renouvelables pour le pompage de l’eau domestique et d’irrigation et aussi pour l’éclairage domestique et public, ….    
5- Plusieurs programmes sont lancés simultanément dans la région, dont le modèle d'adaptation aux changements climatiques, reste une meilleure attitude pour faire face à un tel phénomène, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les besoins d'adaptation ?
Comme déjà signalé plus haut, pour nos territoires oasiens, condamnés à une disparition programmée (à l’horizon 2050 selon Mme La Ministre marocaine de l’environnement) si rien n’est fait, seule la combinaison, maitrisée, de deux stratégies claires d’adaptation et d’atténuation est en mesure de produire des résultats tangibles sur le long terme.
6-Mr Oudor, qu’est-ce qui explique votre engagement et votre mobilisation pour nos oasis, ces merveilles en péril climatique ?
Je vous dirais comme Astérix (tout petit je suis tombé dans soupe aux oasis). En fait, je suis né et j’ai grandi sous les palmiers, ces lieux magiques ont fortement marqués mes douze premières années. C’est forgée alors en moi une conviction : les territoires, quels qu’ils soient ne seront jamais mieux servis que par «leurs enfants». C’est cette conviction qui m’a poussé à rentreren 1992, dans la politique locale, d’abord en tant que conseiller communal puis comme Président de la Commune depuis 1997. J’ai eu également l’honneur de représenter la Commune et la Province de Tata au niveau du Conseil régional (1997-2003 et 2003-2007) et au niveau du Parlement en tant que député (2002_2007).
7-Un proverbe russe dit "L’eau n’oublie pas son chemin" et Antoine de St-Exupery a écrit "Ce qui embellit le désert c'est qu'il cache un puits quelque part», est-ce toujours exact ? Y va-t-il de l'espoir qu'un jour nos oasis reverdissent ou sont-elles désormais condamnées ? 
En guise de réponse je vais paraphraser feu SM le Roi Mohammed V qui avait dit au sujet de la destruction d’Agadir suite au tremblement de terre de février 1960 « Si le destin a décidé de la destruction d’Agadir, sa reconstruction est confiée à notre volonté et à notre détermination ».
Ainsi, pour nous, enfants des oasis, les changements climatiques ne doivent pas être vus comme une fatalité qui nous accable et nous anesthésie. Nous devons prendre en charge notre destin, aussi tragique qu’il soit, et lutter pour changer les choses avec les femmes et les hommes de bonne volonté et aussi l’appui inconditionnel de l’Etat. C’est dans cette approche que l’inscrit la création toute récente du «Réseau de Défense et de Développement durable des Oasis» avec comme mission principale de porter la voix des oasis auprès des responsables étatiques, des organisations internationales, de la presse et évidemment auprès des populations sans l’implication desquelles rien se sera fait.

dimanche 12 octobre 2014

Biodiversité menacée:
"Nos oasis se cachent pour mourir"

Une dizaine d'oasis du sud marocain sont dans une situation critique.Le changement climatique, la désertification, l'ensablement, la pénurie de l'eau ,mais aussi le comportement volontaire ou non,de l'homme sont les véritables menaces de la disparition de ce patrimoine culturel et naturel.Loin d'être un cas isolé,l'oasis de Tanzida agonise en silence.
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Pendant longtemps Tanzida fut une oasis pied dans l’eau. En effet cette oasis créée  sur les berges de l’oued Tamanart avait cette particularité d’abriter en son sein, au beau milieu de l’oued, un lac permanent d’où les palmiers dattiers et autres arbres puisaient directement la ressource dont ils avaient besoin.
"Avec la succession des années de sècheresse, le lac s’est asséché et commence alors le long processus d’agonie de l’oasis, pour aboutir à son état actuel de dépérissement "nous révèle amèrement Mr Mohamed Oudor,Président du Conseil municipal de Fam El Hisn et défenseur chevronné des oasis.
Sur le plan historique, Tanzida remonterait à l’époque almoravide dont la forteresse Tachoukalt, située à 2 kms au Sud-Est de Tanzida, constitue le témoignage encore vivant du passage par ce haut lieu de l’histoire par des Almoravides. Tanzida constitue, de ce fait, un espace d’identification historique et social.
Sur le plan agricole, l’oasis de Tanzida abrite les meilleures variétés de palmiers dattiers : Boufegous, Bouserkri et Jihel. La réputation de ses dattes va bien au-delà des frontières de la Commune et de la région avoisinante.
Aujourd'hui le constat est désolant et la vérité est effrayante.L'oasis Tanzida est enclavée, à défaut d'être enrayée. La palmeraie est en état de délabrement continu,elle est envahie par le sable,détritus et cadavres d'animaux venus de tout horizon.Les palmiers abandonnés,étouffent sous les branches mortes. Des maisons en pisé,vidées de leurs habitants,partis trouver fortune ailleurs.

La faute au climat...
Mais l'homme a aussi sa part de responsabilité.Depuis plusieurs décennies déjà, nos oasis souffrent de plusieurs mutations néfastes, aux rythmes de plus en plus accélérés, qui se sont traduites par une dégradation manifeste et dangereuse de cet écosystème particulier."Cette dégradation, due en particulier au changement climatique, est aggravée par une pression démographique et urbaine, d’une part, et par un comportement irresponsable de l’Homme, d’autre part" nous explique M.Oudor "Cette dégradation s’est traduite par une perte de 40% de la surface végétale pour plusieurs oasis du sud marocain,par le tarissement de plus de 50% des khettaras du Maroc, par la réduction de 20% au moins des superficies céréalières et baisse de 40% de la production des dattes. Le dépérissement, à cause du Bayoud, des 2/3 du patrimoine phoenicole de certaines zones du territoire oasien et l’abandon de plusieurs Ksours, chefs d’œuvres architecturaux, ou leur invasion anarchique par le béton" ajoute -t-il.

On peut encore s'adapter.
La responsabilité de l'homme dans la dégradation des oasis , volontairement ou non, n'a presque plus de doute ,accentuée par le changement climatique.Malgré le bilan dévastateur, des solutions existent,concrétisées en efforts suffisants et mobilisation de tous pour faire face à ce phénomène. Aussi seule la combinaison, maitrisée, de deux stratégies claires d’adaptation et d’atténuation est en mesure de produire des résultats tangibles sur le long terme.
" Deux trains de mesures sont à entreprendre par nos gouvernants en faveur de ces territoires : des mesures d’atténuation et des mesures d’adaptation" nous explique M.Oudor " Il faut atténuer l’impact négatif des catastrophes «naturelles» ,sécheresses prolongées, inondations, incendies des forêts, tout en mettant en place des stratégies volontaristes d’adaptation : mobilisation de la ressource en eau de surface pour régénérer les nappes phréatiques taries ou en voie de l’être, utilisation intensive des énergies renouvelables pour le pompage de l’eau domestique et d’irrigation et aussi pour l’éclairage domestique et public" ajoute  le maire de Fam El Hisn. 

Nouveau signal d'alarme pour nos oasis et par ricochet pour sa biodiversité et même si il y a urgence, il n'est pas encore trop tard. Il faut agir et vite pour nos territoires oasiens,condamnés à une disparition programmée à l’horizon 2050 selon Mme La Ministre marocaine de l’environnement, si rien n’est fait . 
Autrefois,terre d'accueil et carrefour des civilisations,aujourd hui,désormais,nos oasis se cachent pour mourir

dimanche 5 octobre 2014

Le Musée des Oasis

Le Musée des Oasis

Musée des Oasis dans le ksar El Khorbat, au sud du Maroc.
Ouvert en novembre 2002, le Musée des Oasis occupe un ensemble de trois maisons restaurées dans le ksar El Khorbat Oujdid. Sa superficie couverte est de 600 m² repartis à 3 niveaux.
Son but est absolument didactique. Il a été pensé pour répondre toutes les petites questions qui se pose le voyageur à propos de la culture du sud du Maroc
Le Musée des Oasis expose :
  • 711 antiquités et objets d'usage traditionnel.
  • 49 photos explicatives.
  • 33 photos historiques.
  • 17 plans et croquis.
  • 14 maquettes et reproductions.
  • cartes à thèmes.
  • tableaux explicatifs peints par l'artiste local Rachid Bouskri.
Ksar El Khorbat, Maroc Tél. 00-212-535880355 Fax 00-212-535880357 Mobile 00-212-676527392